Du 28 janvier au 27 février 2022, le Studio Artera organise sa toute première exposition intitulée Close-up sous le commissariat d’Elora Weill-Engerer, curatrice et critique d’art. Dans l’univers intimiste d’un appartement showroom, l’exposition réunit une sélection d’œuvres récentes de quatre artistes de l’agence : Béatrice Bissara, Adeline Care, Romain Lalire et Vincent Marcq. Son titre, Close-up, renvoie à une forme de prestidigitation qui consiste à se produire au plus près des spectateurs. Cette thématique de la proximité avec l’œuvre soulève la question de l’effet que celle-ci peut provoquer, bon gré mal gré, sur celui ou celle qui l’observe. Close-up est également l’occasion, pour le studio Artera, de présenter les valeurs artistiques à l’amont de ce projet, à rebours de certaines formes de hiérarchisation et de cloisonnement qui caractérisent parfois le rapport à l’œuvre d’art.
Passée par la classe préparatoire littéraire, Elora Weill-Engerer est diplômée de l’École du Louvre et de Paris IV – Sorbonne en art contemporain et muséologie. Critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, elle est chercheuse en histoire de l’art et art contemporain. Elora Weill-Engerer est l’auteure de textes d’exposition et d’articles pour plusieurs revues, galeries et ouvrages sur les pratiques artistiques contemporaines. Avec un goût particulier pour l’art à la frontière de l’abstraction et de la figuration, elle accorde une grande importance à la cohérence de l’œuvre d’un artiste et à la sincérité de sa pratique. Ses axes de recherches englobent également l’art tsigane contemporain, les nouveaux objets picturaux et les minimalistes.
Béatrice Bissara interroge la vision que l’Homme porte sur le monde et la place qu’il occupe à travers des œuvres et des installations majestueuses en mouvement. Sensible aux différents états de conscience, Béatrice Bissara dévoile des processus créatifs poétiques, immersifs bousculant les limites entre le temps, l’espace, le corps et l’esprit. Que ce soit de la sculpture, de la peinture, des dispositifs cinétiques, des installations lumineuses ou sonores, elle apporte une authentique touche de réflexion sur qui nous sommes réellement, ainsi que sur les différentes façons de voyager avec l’esprit.
Les œuvres de Béatrice sont une passerelle vers un autre référentiel, une porte vers une autre façon de voir le monde. Les collections de bronze, de peintures et les installations de l'artiste sont présentes dès 2005 en France et à l’international au sein de collections privées et de galeries. Chaque année depuis 2007, elle expose son travail sur de nombreuses foires du continent américain comme Scope Art - Miami Beach, Palm Beach, Art and Antique Show, Sofa New York, Park Avenue Armory - New York, Miami Art Show et Chicago SOFA Show.
Née en 1993 dans un petit village dans le Sud-Ouest de la France, Adeline Care se tourne rapidement vers l’audiovisuel avant de décrocher son diplôme à l’École des Gobelins. Vouant un véritable culte à l’image sous toutes ses formes, elle se spécialise dans la photographie et commence à se faire connaître grâce à des visuels mystiques, voluptueux, presque vaporeux. Son inspiration puise ses racines dans ses souvenirs d’enfance : les vastes forêts mystérieuses de Dordogne et des vallons sinueux emplis de mystères.
Préférant l’argentique plutôt que le numérique, elle remporte le Prix Picto de la Photographie de Mode 2019 avec sa somptueuse série Aithō, je brûle dont certains clichés sont distribués uniquement et en édition limitée chez Studio Artera. Suite à l’immense succès de cette série, elle expose à la Fisheye Gallery de Paris puis à 100% l’Expo à la Villette, parmi les plus brillants talents de sa génération.
Photographe et réalisatrice, Adeline Care partage son temps entre la frénésie parisienne et les terres apaisantes du Sud-Ouest.
Fasciné par la perte de repères, Romain Lalire questionne le réel à travers une approche pluridisciplinaire. C’est au cours de sa formation à l’art du mime dans l’école internationale de mimodrame Marcel Marceau que la question de la matérialisation de l’invisible est devenue l’un de ses axes de recherche. Revendiquant sa volonté de révéler ce qu’il y a de plus beau dans l’invisible, tout en le transformant en image à la faveur de différents médium, Romain va au fil du temps, faire évoluer ses médiums. Passant du mime à la magie puis à l’art visuel, glissant vers de nouvelles manières de révéler et sublimer l’invisible par le biais des nouvelles technologies.
À la recherche de médiums toujours plus inattendus, Romain Lalire pousse la perte de repères jusqu’au théâtre. Dans le spectacle Baroque fantastique de la compagnie Les Ombres, il crée un mapping jouant aussi bien avec les voiles du décor qu’avec les musiciens présents sur scène, entraînant le spectateur vers l’inattendu. Romain crée également les effets visuels du Cercle des illusionnistes d'Alexis Michalik, la mise en magie des Ombres blanches de la Cie Pernette, ou encore Le préambule des étourdis d’Estelle Savasta, Jamais Jamais des arpenteurs de l’invisible, et plus récemment sur La ménagerie de verre mise en scène par Charlotte Rondelez.
Son questionnement sur le réel se tourne en 2018 vers les arts visuels grâce à une installation interactive au Palais de Tokyo où Romain Lalire présente Kumo, spécialement créée pour le festival Do Disturb. Une deuxième version retravaillée de Kumo sera présentée à Shanghai pour le lancement de la collection “Magicien” de la marque Cartier.
Romain continue aujourd’hui l’exploration de nouvelles écritures, en axant son travail sur le digital. Réalité augmentée, logiciels génératifs, programmes en temps réel, mapping, capteurs sensoriels... Autant d’outils fabuleux avec lesquels il compose désormais pour mieux questionner le réel et notre rapport à l’image : le tout numérique, la multiplicité des supports, notre (sur)-consommation des médias et l’omniprésence des technologies dans nos vies.
Son travail tend désormais à donner un sens à toute cette profusion et la matérialise sous forme d’expositions photographiques et d'installations interactives. Romain présentera ses travaux dans le cadre de l’exposition collective CLOSE-UP présentée en janvier et février 2021 par le Studio Artera à Paris.
Né en 1991, Vincent Marcq est un photographe français qui vit et travaille à Paris. Artiste depuis son plus jeune âge, Vincent est passé par différents processus créatifs (la sculpture, la peinture ou le dessin), avant de se fixer sur son médium de prédilection : la photographie. Beaux-Arts de Valenciennes, Ecole Nationale Supérieure de Photographie d’Arles, Vincent étudie, s’entraîne et se spécialise tout au long de ses études sur la manière de percevoir notre habitat, non sans une belle touche d’humour et d’émotion.
Son parcours d’artiste est particulièrement riche. Vincent Marcq a fait partie des talents en résidence à la Villa Médicis dans le cadre du programme “Création en cours” et a été lauréat du fameux Prix du Public Roederer du Festival Planche(s) de Deauville pour son incroyable série “Outside”, que nous avons le privilège de proposer à la vente. Son travail a aussi été dévoilé à La Fab, le fonds de dotation d’Agnès B. à Paris, et il a récemment exposé à 100% l’Expo à La Villette, dont la curation offre chaque année un panorama des meilleurs talents de la jeune création artistique française et internationale récemment diplômés.
Si un jour il vient toquer à votre porte pour prendre en photo votre intérieur, dites oui. Sans hésiter.
